mardi 1 septembre 2020

VISITE DU STAFF HOMELITE

 

Nous vendions les tronçonneuses STIHL depuis 1959/1960, nous avons réclamé maintes fois, compte tenu de notre chiffre et de la reconnaissance de notre clientèle pour le sérieux de notre travail, un secteur protégé comme il est de coutume, d’autres vendaient quelques Stihl et annonçaient que nous assurions le SAV ! Mais Yvan Beal l’importateur de Clermont-Ferrand, ils se connaissaient avec le paternel depuis très longtemps, refusait pensant nous garder malgré tout.

Nous avons réfléchi quelle marque serait la plus judicieuse, techniquement parlant Husqvarna nous plaisait mais à cette époque personne ne connaissait et était attiré par cette marque, nous avions eu quelques contact avec Homelite, plus connue, les responsables nous semblaient corrects, ce que la suite a prouvé, donc nous sommes parti avec cette marque  en 1965.

Dans les qualités de ces machines on trouvait la légèreté, beaucoup moins vibrantes (on commençait de connaître la maladie de la main blanche subi par les bûcherons) fiables, un peu moins méchantes que les Stihl mais qui ne se traduisait pas par une grande différence de vitesse de coupe .

Par contre comme passionnés de mécanique, technique nous étions conscient du retard technologique en conception de moteurs 2T, des Américains en général et d’Homelite en particulier.

Régulièrement on en faisait part à notre inspecteur commercial, au technicien de l’importateur, j’aime dessiner, je faisais souvent des croquis pour expliquer ce qu’il fallait faire .%%%

Un jour notre inspecteur commercial me demande : savez vous ce que je fais de vos petits dessins ?

-Surpris je lui demande : mais quel petits dessins ?

-Et bien ceux que vous faite à chaque fois que je viens, je les envoi à l’usine à Port Chester aux USA et l’ingénieur en chef vient en France il voudrait rencontrer celui qui fait les petits dessins. Donc vous nous conseillez un bon restaurant pour midi il aura l’international manager et le Vice Président Homelite USA .

Un matin de 1968 nous avions dans notre village ces personnes importantes, nous leurs avons expliqué les améliorations que nous préconisions, montré un modèle de leur production, une XL103, que j’avais travaillé, plus silencieuse, plus facile à mettre en route, meilleur ralenti, plus puissante, ils désiraient repartir avec mais gratos !!!!%%%%%%

 






Dans la discussion l’ingénieur en chef nous dit qu’il avait une moto, une 125 Yamaha bi-cylindres, je lui ai demandé si il avait eu l’idée de regarder un des cylindres pour prendre modèle, Non ! C’était regrettable car il aurait beaucoup progressé.

Quelques mois passent et le technicien Français m’appel pour me dire de démonter la prochaine XL113 que je recevrais, effectivement ils avaient commencé les modifications ( dans les idioties de conception la coupe des segments n'était pas jointive mais espacée du diamètre de l'ergot donc des fuites de compression à la mise en route et au ralenti ) elle avait un nouveau piston à segment en « L » mais toujours l’ancien cylindre, ce qui était illogique, elle avait de meilleurs départs et ralenti mais l’ancien cylindre ne pouvait pas offrir un réel avantage avec ce piston, et nous avons eu des ennuis, quelques temps après ils avait fait un cylindre bien conçu mais avec l’ancien piston !!!!! idiot ! Le technicien Français m’appelle et me dit : voulez vous le stock de piston à segments en « L » ? Oui, il me les envois et je transformais les tronçonneuses en montant ce piston avec le nouveau cylindre les clients étaient surpris de l’amélioration !


Les modifications piston segment apparaissent sur le prospectus de  la XL 113


Tous les modèles ont par la suite profité de ces améliorations, en particulier la XL150 préfigurant l’orientation de la production Homelite, le moteur marchait mais la fabrication devenait « légère, diminution du nombre de pièces qui ne se traduit pas par plus de fiabilité, par contre moins chère. Elle était appelé à remplacer les Xl mini construites à l’image des gros modèles, machines très fiables .

Ils m’ont proposé d’aller 1 ou 2 semaines à l’usine américaine, j’étais très content, mais les promesses s’évaporent vite .

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