Depuis l’âge d’environ 5 ans je réclamais une petite moto à
mon père, j’étais motivé par ce que je voyais sur Moto Revue, des photos de Jacky
Ickx avec la sienne faite par son père, d’autant plus qu’il est né le 1er
janvier 1945 et moi le 25 février. La réponse était toujours la même, il me
montrait des pièces avec lesquels il le ferait, mais le temps passait et rien n’avançait, pour compenser de
temps en temps j’avais l’autorisation de faire un petit tour avec un
cyclomoteur mais c’est différent que d’avoir son propre engin et rouler à volonté.
J’avais environ 10 ans,
je le serinais comme à l’habitude, agacé il m’a dit : tu n’as qu’à prendre
la PALOMA du père machin qui est démontée sur le grenier elle sera à toi, je ne
lui ai pas fait répéter 2 fois, j’ai appelé mon grand-père pour m’aider et je
me suis attaqué au remontage.
-Pour le moteur je
prends quoi ?
-Tu te fais un moteur
avec ceux qui doivent repartir pour l’échange standard, quand un client avait
un moulin très fatigué on lui en installait un reconditionné chez LAVALETTE, d’ailleurs
je finissais d’user les moteurs avant de les renvoyer, il arrivait, que
rentrant du collège, le moteur faisait des bruits mécanique inquiétant, je
roulais à 15/20 km/h, j’en montais un autre pour le lendemain !!!!
Cette Paloma était une
LN.
Photographié par mon oncle passionné de photo, ma
grand-mère sur le côté, sans casque juste à cet instant car j’étais
averti : pas de casque le 50 monte au grenier !
Un peu plus tard je lui est mis une petite selle biplace et un guidon sport, puis comme à l'atelier il repeignaient des occasions je l'ai redémontée pour la peindre, rouge et grise ; elle était finie, l'ancien proprio vient pour changer la sienne, il la voit elle lui plaît, il l'a voulu!!! Mon père a monté un moteur neuf et je me suis retrouvé avec une Follis que je n'aimait pas, je lui monte la selle biplace ( plutôt une et demi) de la Paloma, tenue de route déplorable, aucune rigidité, surtout causé par la fourche à balancier, nous avions renforcé les 2 bras de suspension constitué d’un fer plat, augmenté le diamètre de l’axe de roue, j'étais obligé d'attacher mon cartable sur le réservoir tellement elle guidonnait quand il était à l'arrière sur le porte bagage, le client de la Paloma rechange et mon père a repris l'ancienne qui était la mienne, elle a été repeinte pour la revendre, jamais remonté je l'ai toujours !
Les cyclos sport commençaient à sortir, mon père, Paloma, commençait à vendre les Trophy suivi par les Strada,
C’était
bien de les essayer mais j’avais envie d’un 50 sport alors on décide d’en
monter un avec différentes pièces, l’idée était de monter le moteur horizontal,
un Lavalette à courroie, par contre il fallait couper la patte arrière des
carters venue de fonderie, je téléphone à Lavalette pour savoir si ils avaient
des carters d’origines sans cette fixation, ils me demandent pourquoi, je leurs
explique mon idée, elle leur plait et ils m’annonce qu’ils m’envoyait gratos l’ensemble
de pièces dont le nouveau cylindre plus performant avec l’échappement central
sans barrette qui allait sortir l’année
suivante.
Avec
le paternel nous avons poli bielle villo carters, améliorer les lumières du
cylindre, agrandi un carbu Gurtner, je l’ai transformé en cuve séparée, un
ressort dessous un câble dessus relié à une manette genre dérailleur de vélo au
guidon qui me permettait de jouer sur la richesse en roulant par la hauteur de
cuve.
Je
n’avais pas de variateur, elle était assez molle jusqu’à 35/40 km/h ensuite la
montée en régime était franche et elle prenait 85/90. J’avais allégé les
masselottes de l’embrayage pour qu’il accroche à plus haut régime,
Pendant le montage je me posais la question de son nom, comment l’appeler ? J’avais toujours le temps de me coucher et j’entendais très souvent mon père me dire : file au lit, un soir un flash, ce sera le nom du cyclo, ça fait très Italien « FILOLI » des clients astucieux me disaient : tu promets toi d’appeler ta moto « FILLE AU LIT » !
La
suite de la Filoli sera la Super Strada Flash en 1961, le représentant de chez
Paloma passait assez souvent, mon père lui faisait les commandes, quand il
donne le nombre de Super Strada Flash je réagis et lui dit tu te trompe tu en
met une de trop, il me dit non c’est ça, j’insiste, lui aussi, l’échange se
fait plusieurs fois, puis il me dit tu m’énerve, je ne voulais pas le dire mais
je suis obligé, c’est la tienne, je ne savais plus que dire tellement la
surprise était grande, quand elle arrivée je l’ai montée mise en route, 3 jours
après je devais aller à la ville voisine chercher des médicaments pour un vieil
ami, mon père voit que je vais partir avec la Filoli, tu vas rouler avec quand?
J’ai peur de l’abimer, mais je suis parti avec .
LA SUITE
CHARADE 1963 50 NATIONAUX
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