samedi 5 février 2022

PREMIERS 50 (cyclos)

 




Depuis l’âge d’environ 5 ans je réclamais une petite moto à mon père, j’étais motivé par ce que je voyais sur Moto Revue, des photos de Jacky Ickx avec la sienne faite par son père, d’autant plus qu’il est né le 1er janvier 1945 et moi le 25 février. La réponse était toujours la même, il me montrait des pièces avec lesquels il le ferait, mais le temps passait et rien n’avançait, pour compenser de temps en temps j’avais l’autorisation de faire un petit tour avec un cyclomoteur mais c’est différent que d’avoir son propre engin et rouler à volonté.

J’avais environ 10 ans, je le serinais comme à l’habitude, agacé il m’a dit : tu n’as qu’à prendre la PALOMA du père machin qui est démontée sur le grenier elle sera à toi, je ne lui ai pas fait répéter 2 fois, j’ai appelé mon grand-père pour m’aider et je me suis attaqué au remontage.

-Pour le moteur je prends quoi ?

-Tu te fais un moteur avec ceux qui doivent repartir pour l’échange standard, quand un client avait un moulin très fatigué on lui en installait un reconditionné chez LAVALETTE, d’ailleurs je finissais d’user les moteurs avant de les renvoyer, il arrivait, que rentrant du collège, le moteur faisait des bruits mécanique inquiétant, je roulais à 15/20 km/h, j’en montais un autre pour le lendemain !!!!

Cette Paloma était une LN.



Photographié par mon oncle passionné de photo, ma grand-mère sur le côté, sans casque juste à cet instant car j’étais averti : pas de casque le 50 monte au grenier !


Un peu plus tard je lui est mis une petite selle biplace et un guidon sport, puis comme à l'atelier il repeignaient des occasions je l'ai redémontée pour la peindre, rouge et grise ; elle était finie, l'ancien proprio vient pour changer la sienne, il la voit elle lui plaît, il l'a voulu!!! Mon père a monté un moteur neuf et je me suis retrouvé avec une Follis que je n'aimait pas, je lui monte la selle biplace ( plutôt une et demi) de la Paloma,  tenue de route déplorable, aucune rigidité, surtout causé par la fourche à balancier, nous avions renforcé les 2 bras de suspension constitué d’un fer plat, augmenté le diamètre de l’axe de roue, j'étais obligé d'attacher mon cartable sur le réservoir tellement elle guidonnait quand il était à l'arrière sur le porte bagage, le client de la Paloma rechange et mon père a repris l'ancienne qui était la mienne, elle a été repeinte pour la revendre, jamais remonté je l'ai toujours ! 

Les cyclos sport commençaient à sortir, mon père, Paloma, commençait à vendre les Trophy suivi par les Strada,



C’était bien de les essayer mais j’avais envie d’un 50 sport alors on décide d’en monter un avec différentes pièces, l’idée était de monter le moteur horizontal, un Lavalette à courroie, par contre il fallait couper la patte arrière des carters venue de fonderie, je téléphone à Lavalette pour savoir si ils avaient des carters d’origines sans cette fixation, ils me demandent pourquoi, je leurs explique mon idée, elle leur plait et ils m’annonce qu’ils m’envoyait gratos l’ensemble de pièces dont le nouveau cylindre plus performant avec l’échappement central sans barrette qui allait  sortir l’année suivante.

Avec le paternel nous avons poli bielle villo carters, améliorer les lumières du cylindre, agrandi un carbu Gurtner, je l’ai transformé en cuve séparée, un ressort dessous un câble dessus relié à une manette genre dérailleur de vélo au guidon qui me permettait de jouer sur la richesse en roulant par la hauteur de cuve.

Je n’avais pas de variateur, elle était assez molle jusqu’à 35/40 km/h ensuite la montée en régime était franche et elle prenait 85/90. J’avais allégé les masselottes de l’embrayage pour qu’il accroche à plus haut régime,

 

Pendant le montage je me posais la question de son nom, comment l’appeler ? J’avais toujours le temps de me coucher et j’entendais très souvent mon père me dire : file au lit, un soir un flash, ce sera le nom du cyclo, ça fait très Italien «  FILOLI » des clients astucieux me disaient : tu promets toi d’appeler ta moto « FILLE AU LIT » !


La suite de la Filoli sera la Super Strada Flash en 1961, le représentant de chez Paloma passait assez souvent, mon père lui faisait les commandes, quand il donne le nombre de Super Strada Flash je réagis et lui dit tu te trompe tu en met une de trop, il me dit non c’est ça, j’insiste, lui aussi, l’échange se fait plusieurs fois, puis il me dit tu m’énerve, je ne voulais pas le dire mais je suis obligé, c’est la tienne, je ne savais plus que dire tellement la surprise était grande, quand elle arrivée je l’ai montée mise en route, 3 jours après je devais aller à la ville voisine chercher des médicaments pour un vieil ami, mon père voit que je vais partir avec la Filoli, tu vas rouler avec quand? J’ai peur de l’abimer, mais je suis parti avec .

 

 LA SUITE

CHARADE 1963 50 NATIONAUX



 






samedi 26 septembre 2020

KAWA - TOMCAT - TOP GUN

 




Nous avons tous entendu, pour une moto particulièrement performante, la qualifier « d’avion de chasse » compte tenu de la réputation des Kawa dans ce domaine le Directeur Commercial de Kawasaki France, RICHARD BOGASKY passionné d’aviation, comme moi, a eu l’idée de l’appliquer aux nouveaux modèles; la première étant la 1000 Tomcat qui pour sa présentation serait doublée d’une version Top Gun, inspirée par le film avec Tom Cruise utilisant une NINJA, elle serait réalisée par les concessionnaires.



Une planche d’autocollants permettant une décoration type avion de chasse a été créé, un gris imitant le métal des avions fut choisi chez OPEL .

Un fidèle client, ayant acheté une des toutes première 500H1 Mach 3, fut séduit par l’idée de remplacer sa Kawa1100 GPZX par la nouvelle Tomcat au couleur Top Gun, j’ai donc réalisé la première arrivée de cette façon.

Cette machine est toujours en vie avec son troisième propriétaire.






dimanche 6 septembre 2020

VIE D'UN "BABY BOOMER"


Nous entendons souvent dans les médias faire une critique acerbe des Français nés après 1945, je tombe pile au début du créneaux, né 9 mois après la libération  !

Je râle souvent pour notre mise en cause de la situation actuelle, paraît-il que nous sommes la conséquence des problèmes d’aujourd’hui, raconter mes 20 premières années peuvent éclairer les natives et natifs d’après 70, sur notre désir de posséder un peu de confort.

Mon expérience est l’ordinaire de la plus part des habitants de cette époque,  mais beaucoup ont été moins bien loti que moi , d’autres mieux ! Je pense que mes parents ont décidé de mettre la priorité sur ce qui était le plus important et surtout m’expliquer, certainement la raison pour laquelle je ne me suis pas senti défavorisé ou malheureux .

Mes souvenirs commencent environ vers 3 ans donc avant 1950, nous habitions une maison simple avec 2 pièces au rez-de-chaussée et 2 chambres au premier étage accessible avec un escalier en bois que ma mère s’ingéniait à cirer et qui agaçait mon père handicapé ayant peur de glisser.

Une pièce pour la cuisine ou se déroulait les repas l’autre servant surtout de bureau et stock de pièces détachées (il y en avait même dans l’escalier qui allait au premier, l’atelier garage, tout en bois (désuet à l'époque, dans l'air du temps aujourd'hui!) dans la cour à l’arrière.

Il n’y avait pas de chauffage, comme dans la plus part des habitations simples, le fourneau à bois et charbon se chargeant de cuire la nourriture et chauffer l’appartement, pas de « suite parental » comme j’entends souvent aujourd’hui, un terme qui m’agace un peu ! Ma mère était frileuse et le dessus du fourneau était rouge, il faut bien que de la chaleur monte en haut, comme elle disait, mais quand on arrivait de l’extérieur c’était un choc !

Pour améliorer le chauffage mon père avait installé un poêle à sciure dans le bureau ( combustible moins cher mais il fallait un local suffisamment vaste pour la stocker ), assez efficace, l’inconvénient, pour le regarnir il fallait qu’il ait refroidi. Pour un bon rendement et une bonne durée il fallait une sciure bien sèche et bien tassée dans le poêle ( j’ai conservé le morceau de bois avec lequel on tassait la sciure)

Années 40/50 beaucoup de localité n’étaient fourni en eaux que part les puits plus ou moins nombreux suivant les régions et possibilité, des exception comme Billy qui avait une source intarissable était alimentée depuis longtemps. Notre village faisait parti de ceux qui s’étaient réuni pour installer ce qu’on appelait l’adduction d’eau, nous avons eu l’eau courante en 1952, je me souviens des tranchées creusée par la grosse machine avec une roue à godets , c’était encore rare en campagne ou il était nécessaire d’aller chercher l’eau dans le puits .

Pas de toilette et de salle de bain, il y avait « la cabane au fond du jardin » le pot ou le seau pour la nuit ! La bassine pour se laver. Dans certaines villes il y avait des douches municipales, rarement dans les villages. Le voisin, charron, avait un grand baquet en bois devant la maison ou il se lavait après le boulot.

J’allais livrer les motoculteurs, tronçonneuses, dépanner chez mes clients, je découvrais encore  des habitations avec le sol en terre battue jusque dans les années 70 ! Et pas que dans des contrées reculée, perdues !

L’hiver mon père préchauffait la chambre en faisant brûler une rasade d’alcool à brûler dans un carter de distribution en alu de 350 BSA, plus une brique ensuite une bouillotte dans le lit, une couette dessus et un « featherbed » dessous, ça c’est pour les motards, mais pas un cadre de Norton, non, un vrai lit de plume ! Plus tard j’ai eu droit à un vrai matelas, l’hiver je regrettais « le plumard » , combien connaissent l’origine de ce nom aujourd’hui? Il en restait beaucoup dans les familles et la plume avait de la valeur donc on nous proposait des échanges. Les hivers étaient plus rigoureux et pendant les gèles important il y avait 1 cm de glace au mur de ma chambre en particulier pour l’année 1956

Les autos n’avaient pas de chauffage, c’était couverture sur les jambes, il existait un dispositif dégivrant constitué de résistances alimentée par la batterie que l’on fixait au pare-brise avec des ventouses, 20 cm x 30 cm c’était mieux que rien, La Dyna Panhard avait été une des rares auto vendue d’origine avec le chauffage

A l’instar de tous les enfants du bourg, j’étais avantagé pour le trajet de l’école primaire, 200 mètres à faire, mais les enfants des cultivateurs venaient à pieds ou à vélo et les hivers étaient enneigé, le chauffage de la classe était assuré par un poêle à bois et charbon « Godin »  nous étions chargé de nous en occuper. Nous emmenions des pantoufles nous remettions les chaussures pour la récrée.

Mon épouse habitait à 3 km environ de son village, trajet en partie à pieds car il y avait une descente assez rude qui lui était interdite avec le vélo, et trop raide le soir au retour ; à cette époque les parents ne conduisait pas leurs enfants en auto jusqu’au pied de la table dans la salle de classe !!!! J’exagère un peu, pas tant que ça !

Pour l’école secondaire le choix était 30 km et pension, ou 8 km et trajets à vélo, mes parents préféraient les 30 km car je pouvais être chez ma tante et mon parrain à 150 m du Collège de Cusset, à mon époque 1957/1958 on parlait déjà de la construction de Presle mais c’est arrivé après, 1964 , bon déroulement de la 6 ème, par contre le premier trimestre de la 5 ème me désespère, entre le prof de Français qui nous laissait à l’abandon (voici son discours le jour de rentrée : je suis votre professeur de Français, je fais mon cours, je ne veux pas être dérangé, vous faite ce que vous voulez, math, histoire, géographie, dessin etc l’essentiel est de ne pas faire de bruit afin que je m’entende parler ! ) La prof de math, que j’appréciais en 6 ème, très compétente, a des problèmes familiaux, c’était décousu , j’étais écœuré, donc j’ai demandé à mes parents de faire le nécessaire pour aller à Varennes/allier réputé sérieuse, une certaine discipline y régnait mais aussi de la bienveillance ; l’inconvénient faire le trajet à vélo ma mère ne désirant pas que j’utilise mon cyclomoteur avec lequel je roulais tous les jours depuis plusieurs année ! l’été suivant j’ai vendu mon vélo ½ course à contre cœur, je l’avais monté avec des pièces que mon père avait en stock (en particulier des rayons noirs qu’il avait d’avant guerre, c’était joli) , pour être certain de prendre mon cyclo à la rentrée .

1 ou 2 ans passe et le département installe les cars, vu les horaires matinaux et tardifs, j’ai continué avec le 50, l’hiver arrive, premier matin de neige, ma mère m’oblige à attendre le car, 9h1/4 il n’était pas passé, je vois mon père qui me fait signe en tenant sa canne comme un guidon, trop heureux je cours, m’équipe et en route avec le cyclo, 9h30 en classe, on était pas nombreux, le car est arrivé 1 h 1/2 plus tard je ne l’ai plus jamais repris.

J’ai quitté l’école aux vacances 62, je venais de faire une année de préparation pour l’école normale mais j’ai eu l’impression que mon père désirait que je reste avec lui . Depuis l’âge de dix ans le paternel m’avait dit : tes devoirs fait, à partir de maintenant tu prends ta combinaison et à l’atelier, j’étais content, en secondaire je les faisais souvent à partir de 21h30/22heures j’étais plus tranquille.

Il faut aussi repenser aux horaires de travail à ces époques, il y avait une grande élasticité, souvent ,officiellement, 9 h mais 10,11 heures étaient monnaie courante, un seul jour de congé hebdomadaire aussi, 3 semaines pour les congés annuels en 1956, 4 semaines en 1969 et 5 en 1982 . Nous on ne fermait presque jamais ! Les années 50 ouvert le dimanche matin, souvent jusqu’à 15/16 heures, années 60 le dimanche entier et nous avons fermé le lundi à partir de 1975 ; sauf 10 à 15 dimanches par an pour les expositions.

Étonnamment ce sont ces gens, qui ont eu cette vie somme toute difficile, qui font nos centenaires aujourd’hui ! Des personnes nées aux alentours de 1930 .

Il était donc logique que dans les années 60/70 on rêve d’une maison confortable avec chauffage salle de bain toilettes par contre il est scandaleux qu’aujourd’hui tous ne peuvent pas trouver de quoi se loger correctement.

jeudi 3 septembre 2020

LES AVIONS: VOL LIBRE - RC - AMATEUR

 

Les avions intéressaient le paternel, fin des années 20 peut-être début 30, il travaillait au Mayet de Montagne et avec des copains ils ont décidé de monter un planeur d’initiation, à cette époque on apprenait « sur le tas » avec un engin volant qu’à quelques mètres ; je me souviens que mes parents me racontaient être aller chercher le bois à Villefranche chez le fabricant ;

Ils avait monté un treuil sur un chassis d’auto et ils l’ont fait les essais dans un prés ;

Membre de l’aéroclub de Vichy, à RHUE à cette époque, il y a fait la mécanique et il m’avait montré l’autographe que lui avait fait Maryse Bastier au court d’un de ses raids quand elle c’est posée à Vichy et que le paternel avait fait le ravitaillement de son avion .

Il faut que je retrouve l’autographe dans les archives.

Il m’avait inculqué cette passion aussi, pour noël 1955/56 il m’avait acheté un planeur animé par une petit moteur fusée « JETEX 50 », en vol libre à cette époque, c’était très chouette il volait bien, une fois le lançant à partir du champs derrière chez nous il a survolé les maisons et les voisins étaient surpris par le sifflement du moteur leur faisant lever la tête, il s’est posé dans le jardin de l’école sans mal.



Un an ou deux plus tard, fana de tout ce qui allait vite j’avais commandé un kit à la « source des inventions » à paris pour construire un Mirage lll , 25 cm d’envergure, motorisé par le petit  « Jetex50 » Il tenait plus du fer à repasser que du planeur, le vol était très court ! J'ai encore la boîte commandées à l'époque à la Source des Inventions, l'avion, lui, a disparu dans un déménagement, sans doute pas pour tous le monde .

Avec mes 2 petits copains, suivant mon idée, nous avons créer un mini aéroclub, nous imprimons des cartes avec la petite imprimerie que  nous utilisions à l’école pour notre petit journal « ma belle plaine » que nous vendions au habitants du village et des cartes de membre honoraire aux clients de mon père et aux commerçants du village ce qui me permettait d’acheter des avions à Cusset ou Vichy car la semaine j’étais en sixième au collège de Cusset. Bien sûr ce ne sont que de petits engins à moteur caoutchouc ou planeurs mais nous nous amusons bien ; Les années passent puis un automne 1980 mon épouse me pose une question : je ne comprends pas  tu achètes des bouquins sur l’aviation, les modèles réduits et tu n’en fait pas !

-          Oui tu as raison, j’en ai fait il y a longtemps mais je n’ai pas recommencé

-          Et bien ce sera impeccable on t’achète ça pour Noël mais tu sera obligé d’être avec nous pour choisir!

Noël se passant à Menton dans la famille direction Vintimille chez le quincailler connu comme très compétent, c’était un « Devil » le restant de l’équipement provenant du « Ballon rouge » à Vichy, ne pas confondre avec le « Ballon DE rouge », adhésion à l’aéroclub de Magnet devenu celui de Lapalisse depuis pour apprendre à piloter

J’arrive sur le terrain le premier dimanche, je déballe, j’assemble le coucou, un membre du club vient me voir, il le regarde sur toutes les faces, me demande si le moteur tourne, je le mets en route il me dit :

-          --- C’est tout bon, tu a fait ça tout seul ?

-          --- Ben oui !

-         --- Ca doit voler

Il le fait décoller le repose, c’est nickel et viennent les premières leçons, très directif mais ça permet de progresser et nous devenons ami Gérard et moi.

Ce pauvre avion de début à beaucoup souffert entre mes mains et celle de mon ami Gérard qui le prenait pour faire les concours de vrilles dans les meetings, son esprit compétiteur le poussait à attendre le plus longtemps possible avant d’arrêter et paf c’était trop tard ! !

Je l’ai tellement recollé que je l’avais rebaptisé sur l’aile « Devil Araldite » son poids s’en ressentait !!!!

Le second construit un petit « Pik AS » à aile basse toujours motorisé par l’ OS 25 FSR 4cm3 qui équipait le Devil, un échappement adapté lui permettait de prendre beaucoup de tour avec une bonne hélice, il était très amusant ; je l’avais monté en tricycle sous les conseils des copains en ayant eu un ainsi qu’augmenter la surface de la dérive .

Le troisième je le vois en photo dans les bouquins, la boîte venait de sortir , un Starlet avec une aile parasol, maquette d’un avion américain amateur, je décide de l’équiper du premier 4 temps qui venait de sortir l’OS 40 FS de 6,5 cm3, très joli mais d’un pilotage un peu délicat surtout pour le décollage, un copain en ayant construit un, équipé du moteur OS Wankel, se révélait plus facile.


Je me suis beaucoup amusé avec le PIK AS, le Starlet ne pouvant le remplacer j’ai cherché quel modèle construire pour retrouver ce plaisir au pilotage, je désirais plus puissant, mon ami Claude me conseil le Fiesta, effectivement très amusant aussi avec un 6,5 cm3 OS équipé d’un résonateur .

J’avais envie de construire un engin original, pas très gros, performant, discutant avec un autre ami, Jean Paul, il me parle d’un plan MRA (magazine avion modèle radiocommandé ) du Corsair à réaction, il me plaisait  , j’acquière le plan et suivant ses conseils le modifie en prenant l’avant dernière nervure comme dernière pour augmenter la surface de l’aile

Je prévois le montage du 6,5 cm3 du Fiesta, je réalise un résonateur incorporé dans le fuselage, pour l’équilibrage je place le réservoir sur l’arrière avec un second plus petit à l’avant, sur le modèle des carbu de tronçonneuses je fais une pompe à membrane pour alimenter le réservoir avant.

Carburation un plus longue à mettre au point mais il volait, malheureusement il a eu une ratée à basse altitude, à la reprise du moteur  il a passé sur le dos et crash !

L’envie de passer à l’hélico était présente, déjà on trouvait des kits complets qui volaient très bien, mais j’avais toujours l’envie de construire, du métal, et de comprendre le fonctionnement ; je connaissais un modèle qui correspondait mais devenait rare, le Mini Boy, je vois des copains ayant un magasin, je leur en parle, coup de pot il leurs en reste un, ils me font un bon prix craignant le garder en stock .

Nous avions organisé un stage pilotage hélico au club, j’en ai profité pour le prendre en main pendant cette semaine.




La dernière construction ces dernières année? Un EDGE , avion de voltige .



La suite sera la construction à l’aéroclub d’un ULM le Sky Ranger ainsi que le BB Jodel




CHARADE 1963 50 NATIONAUX

 


Elevé au milieu des motos et assistant à quelques courses de mon père je ne pouvais qu'en rêver mais ce n'était pas aussi simple et je m'en suis vite rendu compte mes parents ne le désiraient pas, mon père expliquait à tous que la course était moins dangereuse que rouler vite sur route ouverte mais ça c'était pour les autres !!!!

1963 le moto club d’Auvergne désirait développer les courses de 50 cm3, il fallait des pilotes, déjà 2 jeunes de Clermont Ferrand avaient décidé de courir, André Fargeix et Patrick Dépailler, les amis de mon père en étant les dirigeants on imaginé que je pourrai le faire aussi, invitation à déjeuner dans un bon restaurant auvergnat, discussions, retour à la maison, naturellement je ne rêvais que de ça.

Dimanche suivant rebelote ! Le  soir c’est OK , d’autant plus que mon 50 cm3 Paloma Super Flash de base 1962 avait bénéficié début 1963 du nouveau cadre avec les fixations supérieures d'amortisseurs plus longue, la nouvelle fourche à ressorts apparents possédant un arceau auquel j'avais rajouté deux colliers la renforçant encore; elle  était déjà bien préparé car pendant l'hiver nous avions travaillé sur le moteur pendant un mois et demi mon père et moi, je rentrais de l'école avec une vieux cyclo, je cassais la croute, les devoirs et au boulot sur le 50, il était équipé d’un sélecteur de vitesses au pieds en place de la poignée tournante, celui-ci provenait de ces kit (marque VITEX) adaptable sur les anciennes moto, que nous avions adapté.

La décision d’aller faire un essai le dimanche suivant sur le circuit était prise ; nous voulions savoir les adaptations nécessaires pour rendre le 50 compétitif.

Dimanche suivant, la Paloma attachée dans la Vieille Citroën 11 U 1936 notre seul auto!!!!

Photo trouvée sur le net

 

Direction le circuit de CHARADE, 8 km, 52 virages, habituellement c’est une route ouverte mais qui a bénéficié d’un revêtement exceptionnel pour l’époque. Cette après midi nous a permis de déterminer le démultiplication en effet ne disposant que de 3 vitesses il était clair que la première serait utilisé pour démarrer, la seconde dans les côtes et la troisième en descente, ensuite nous avons décidé de lui trouver des CV supplémentaires, il faut aussi penser quelle me servait pour aller à l’école tous les jours, elle avait déjà 12000 km !

Tout d’abord séance de chronométrage pour savoir ou nous en étions, confirmation des bonnes performances que j’avais constaté, environ 107/108 km/h chrono

Démontage du moteur celui-ci étant déjà bien préparé, en effet j’avais été à l’école pendant 1 mois ½ avec un vieux cyclo et le soir après les devoirs, le jeudi, le week end je travaillais sur le moteur, travail des carters, polissage équilibrage bielle villo. J’ai eu l’occasion d’essayer mon villebrequin sur un moteur normal,  surprenant la différence !!!

Le refroidissement par air forcé conservé nous avions supprimé une ailette sur 2 au rotor et surprise le souffle était plus puissant !!!

On va se contenter de retravailler encore le cylindre et  moins 3 mm à la culasse pour modifier la chambre de combustion, taux de compression 14/1.

L’allègement a été réalisé par la pose de 2 garde-boue en alu, de jantes plus fines équipées de pneus 23x200 plus fin ayant moins de résistances, roulements de roues très libres et lubrification par de l’huile, suppression des joints, j’avais déjà monté 2 moyeux plus grands de 130 mm au lieu des 110 mm d'origines.

L’échappement déjà réalisé était  doté d’un papillon de carburateur d’auto à sa sortie commandé par une manette genre réglage avance de façon à modifier la contre pression suivant le profil de la route ( j’avais déjà testé cette idée sur mes 50 à courroie mais avec une tôle fine dont je réglait la dureté avec l’appui d’un ressort, amélioration à bas régime)

Reste le choix du carburateur, on avait passer le conduit d’admission à 22 mm (à l’époque tous estimait que 19 était le maxi) désirant remplacer  le Dell Orto UA19S à trompette d’origine, mais le compte en banque ne nous permettant pas l’achat d’un « racing » et connaissant bien les Tillotson de tronçonneuse nous avons décidé de tenter l’expérience, il s’adaptait directement sur le cylindre, nous avons décidé de le cacher par 2 caches en mousse faisant office de filtre et tranquilisateur.

J'avais fait un petit tête de fourche en partant de la petite carène d'origine retournée 2 feuilles de dural pour prolonger et maintenir le pare brise .

Avant le départ j’ai surpris quelqu’un avec une caméra essayant de les soulever pour filmer !!!! je lui demande ce qu’il fait et il me dit : pourquoi le carbu est caché ! je lui répond : « c’est un filtre »,

«  hum c’est bien qu’il y a quelque chose à cacher ! »

Compte tenu des remarques faites sur le circuit il nous fallait un pignon de sortie de boite plus grand, 15 dents, il n’existait pas, M. Michaud de Puteaux avec lequel nous travaillons pour des réalésage nous a demandé la fourniture d’un pignon de 15 dents, d’un origine mort et avec les deux il en a réalisé un.

Toute cette préparation c’est échelonnée sur 3 semaines, à cette époque nous n’avions pas de mini meuleuses, tout était fait à la main ; La remise en route c’est effectuée début d’après midi le vendredi veille de la course, il a déjà fallu « habituer » le moteur au carbu, ensuite je suis parti sur la route pour faire un rodage rapide nous avions monté des segments neufs .

N’ayant pas de compte tours, j’ai calculé le régime moteur maxi, je trouve 14800 tours , je n’y croyait pas ! j’ai pu le vérifier quelques années plus tard quand j’ai acheté un compte tour d’atelier. Je dépassais les 120 chrono, d’ailleurs par la suite je roulais sur la route avec et je m’amusait quand je doublais les Dauphines et autres autos !

Les performances étaient au rendez vous, mais le pignon de sortie de boite n’était pas arrivé, le facteur (client cyclomoteur) a fait son possible pour qu’à la première heure le samedi matin nous ayons le colis, le monter, charger le 50 dans la vieille Citroën, plein pot jusqu'à Charade, pas le temps de réfléchir descendre le 50 et pendant que je m’habille mon père le fait chauffer et je vais faire les essais, tout à ma joie j’oublie qu’ils sont chronométrés, à chaque tour je ralenti pour dire à mon père : c’est formidable ,il marche du tonnerre, je les double tous !!! plus de 140 dans la descente !

Fin des essais et la j’apprend que j’avais fais le 7 ème temps en ne faisant pas un tour complet à fond !!!!

L’après midi juste avant de partir on apprend qu’un pilote, HERRANTZ, c’était tué mais pas le temps de réfléchir il faut rejoindre la ligne de départ. Le seul ennui du manque de temps dans la préparation se situait au moment de la mise en route ou je ne pouvais pas accélérer de suite, il fallait que j’attende quelques secondes c’était d’autant plus préjudiciable que le départ , à cette époque, ce faisait moteur arrêté.

Je n’ai pas réagis assez vite au baisser du drapeau, le temps que le moteur monte en régime ils étaient tous devant, j’ai effectué un véritable slalom dans la côte qui mène à   Manson pour doubler au moins 15 concurrents, ensuite quelques autres et je crois reconnaître plus loin 2 des « cadors » de la catégorie Dayan sur Ducson et Vigreux sur Kreidler, je les ai remontés et doublé, ensuite il y avait Lambert et son Itom j’ai perdu un peu de temps la bougie s’encrassant dans la descente (j’utilisait les Bosh racing du 125 Gnôme de mon père un peu froide) mais c’est reparti, et puis il me semait un peu dans le faux plat avantagé par sa boite 4 vitesses (3 pour moi) j’aurai pu faire le forcing pour le passer mais je ne savais pas ou j’en étais (je ne croyais pas être aussi bien placé !) et je repensais à ce que m’avait dit ma mère avant de partir, elle était au lit avec une "crise de foie" : « surtout fait attention et va pas trop vite » !!!!! 5 tours soit 40 km je trouvais ça beaucoup trop court. J’ai connu ma place après l’arrivée avec des déceptions, 5ème avec une machine correspondant à la catégorie sport proche de l’origine, avec un meilleur départ et en connaissant ma place j’aurai fait l’effort d’en gagner une ou 2 encore. Le lendemain matin nous discutions au restaurant du circuit avec les autres du MCA (Fargeix, Dépailler 1er et 2 ème) ils étaient étonnés des performances de la Paloma ! ils m’assuraient qu’aux essais ils n’arrivaient pas à me suivre !!!! pourtant habitant sur place ils roulaient sur le circuit tous les jours

Le Départ

 








mercredi 2 septembre 2020

VOYAGE AU JAPON AVEC HONDA -1970

 Pour la seconde fois, en 1970, Honda récompensait ses concessionnaires avec un voyage de 11 jours pour visiter les usines au Japon ; notre inspecteur commercial  nous dit qu’il veillerait à ce que l’on soit du voyage, il savait que nous devions être du précédent mais il y a eu intrigue et un autre est parti à notre place !!!!

Nous avons devancé un peu les ventes, le stock était plus important que d’habitude ! Mais un coup de téléphone nous a averti que nous avions gagné .

Mon père a décidé mon départ car il estimait fatigant pour lui et il me dit que ce serait peut-être l’unique fois ou il y aurait cette occasion et ce serait sans doute plus efficace pour l’avenir commercialement.

Je me suis retrouvé un matin d’octobre à Orly pour monter dans un Boeing 707 voyage de 17/18 heures, je me retrouve assis à côté de Jean Murit lui vers le hublot, il me dit : tu est qui toi ?  Je lui dit : Rémondin de l’Allier, il me répond : tu es le fils du boiteux ? Oui c’est moi, Tu sais j’aime bien ton père, il voit mon appareil de photo : tu es jeune passe donc vers le hublot, il était interdit de photographier au-dessus de l’URSS, alors il surveillait les hôtesses ou stewards pour que je puisse le faire .

L’avion faisait escale à Moscou-Cheremetièvo, nous étions tous en extase devant la dextérité avec laquelle les caissières maniaient les bouliers pour compter, beaucoup plus rapide que nos calculatrices de l’époque et peut que celles de maintenant !






__Arrivée mercredi 21 octobre__ à 10 h à Tokyo, très bel accueil, on prend le bus pour le palace Hôtel, sortant de l’aéroport je vois un train monorail (photo) surprise car l’ingénieur Bertin avait fait des essais chez nous mais il n’a pas été suivi et le Japon l’a réalisé ! tout était prévu le fournisseur officiel de Honda en appareils photos et caméras était à pieds d’œuvre pour prendre les commandes, quelques collègues s’étant aperçu que j’avais pris pas mal de photo dans l’avion me demandaient conseils pour leurs achats, je ne pouvais pas faire les miens ! J’ai passé le dernier mais tous étaient sympa pour m’attendre au repas.










Avant de partir discussion  avec mon photographe préféré René Puyet de Varennes/allier pour sélectionner l’engin que je ramènerais, mon appareil photo était un FOCA SPORT , appareil léger de mécanique (il m'arrivait au cours d'un voyage d'acheter un journal de l'étendre au sol pour démonter le FOCA qui s'était bloqué, redresser des languettes, remonter) avec un objectif Angénieux une marque Française de haute qualité qui équipait l’URSS pour ses satellites, une petite liste de 3 modèles c’était faite, le moins cher le Minolta SRT101 comme celui du photographe ensuite 2 Nikon soit le Nikkormat que je connaissais le papa d’un ami en avait un ou plus cher le Nikon FTN (la différence le prisme pouvait être enlevé) je suis revenu avec le Nikomat et 2 objectifs un 35mm et un 135mm . Je n’ai pas fait d’erreur en écrivant « NIKOMAT » c’est l'appellation  au japon . Dédouané il revenait à 1500 fr, en France, l’ensemble c’était 3500 fr , je n’aurais jamais pu me le payer.


J'attends l'ascenseur, il y avait un européen qui jouait avec sa clé de chambre, pendant un instant où je lui tourne le dos il échappe sa clé, il lâche un "merde" je me retourne , il dit: ce n'est pas possible je suis à Tokyo je lâche un juron et il y a un Français à côté de moi ! C'était un parisien .

 

Jeudi 22 octobre

Visite de l’exposition des produits Honda à Ikebukuro, ensuite déjeuné à ASAKA TECH parc de jeux enfants animés par les moteurs Honda puis direction SAYAMA pour la visite de l’usine ou sont fabriqué les autos HONDA Z .








Vendredi 23 octobre

Nous prenons la direction de Hamamatsu avec leur TGV, le « Tokaïdo Shinkansen » nous n’avions pas encore le nôtre, nous roulions depuis ½ heure et des collègues disent : alors, il l’a fait sa pointe de vitesse ? Je leurs réponds : depuis un moment je fais des calculs par rapport aux poteaux que je vois au loin et j’arrive à une vitesse de 215/220 km/h ; ils décident d’aller boire au bar, un revient en nous disant : il y a un compteur et on est à 220 !

Un arrêt à la gare c’est 10 secondes, donc on nous avait dit de se préparer, je regarde ma montre, le train s’arrête les portes s’ouvrent on sort tous, on attends, j’entends une voix qui dit : alors il repart ? il nous avait fallu 3 secondes pour tous sortir ! Personne n’est assis à l’envers du sens de marche, au terminus un employé passe les dossiers articulés avant arrière de l’autre côté c’est très rapide .

Nous avons été surpris que les quais soient de plan pieds avec le train, nous avons compris l’utilité avec les 10 secondes d’arrêt et peut-être qu’ils avaient déjà pensé aux handicapés EUX ! 

Nous étions un peu fatigué, on le constate à mon visage dans le TRAIN, il faut penser que nous avons additionné décalage horaire, cadence effrénée entre levé tôt, couché tard, visites etc .



Nous avons passé près du mont FUJI .






 

Usine d’HAMAMATSU que nous visitons, comme à chaque fois photo à l’entrée, réunion avec des responsables et techniciens qui répondent à nos questions, nous avons à disposition des boissons et serviettes rafraîchissantes .

Je suis passionné par les visites je fini toujours bon dernier, mais on m’attend !








Ce soir nous couchons au « Nagoya Castel Hotel » dans le hall un poisson en perles



J’ai photographié une mariée avec l’aide de mon collègue adroit pour la négociation



__Samedi 24 octobre__ au matin nous prenons  le train pour Shiroko en direction de Suzuka, nous déjeunerons au circuit ou quelques motos tournaient en essais . Petite visite du parc d’attraction, je ne pouvais pas ne pas photographier le panneau de bienvenue, le Japonais n'est pas évident à écrire pour un Français mais sans doute que l'inverse est est réel 













Visite de l’usine de Suzuka à l’entrée une photo d’un bonzaï, rare chez nous en 70, et John Surtees avec la formule 1 RA300. 



Visite très intéressante ou j’ai vu la fabrication de beaucoup de pièces comme les ACT, tambours de freins autos, contrôle des pièces, montage des moteurs, emboutissage cadres portes etc d’autos, traitement des carrosseries, peintures, montage autos et motos et essais sur banc ou circuit pour sans doute celles qui présentait un problème et était revues en atelier en fin de chaîne ; plus on avançait plus je traînais !

Chez Honda en 70 il y avait des salles ou les ouvriers pouvaient se reposer un moment, se désaltérer, ils ne donnaient pas l’impression d’être dans une galère.























Construction d’une maison traditionnelle , bois, papier, 



Dimanche 25 octobre 

Le matin un concessionnaire Honda exposait devant l’hôtel, aucun rapport avec nous, les clés étaient sur les motos, les concessionnaires allemands ne ce sont pas gêné pour partir faire un tour avec ! Les responsables Honda ont été obligés de s’expliquer avec l’exposant !!!!

Les cars nous attendaient, déjà monté avec mon collègue de Draguigan ( nous étions les deux plus jeunes et Honda nous avais placés ensemble pour les chambres) nous sommes surpris par plusieurs allemands qui désirais notre car, les bagages de chacun étaient chargés, on ne comprenait pas leurs raisons mais ils étaient décidés, nous étions en haut des marches à l’entrée du car, voyant qu’ils allaient forcer le passage nous avons tombé les vestes, montré les poings et fait comprendre qu’on ne se laisserait pas faire, ils ont fait demi-tour !

Le voyage précédent les concessionnaires Français Belges, Hollandais, Allemands étaient dans le même avions, au retour les Allemands s’en étaient pris aux Français et une bagarre avait eu lieu pendant le vol, pour cette raison nous étions seuls aller et retour !

Nous partons en direction de NARA via Kashikojima, Toba, Ujiyamada, Yamatoyagi, après Toba et Ise ( nom fréquent dans les mots fléchés)

A midi nous déjeunons sur un bateau dans la baie d’Ago ( Non, ce n'est pas en l'honneur de Giacomo Agostini !!!)











Nous verrons les pêcheuses de perles à la baie d’ISE et le grand temple shintoïste







 

En suite nous nous visitons l’ile des perles ou Mikimoto a mis au point la culture des huîtres perlières, il y a sa statue et nous assistons au procédé qui consiste à insérer un petit morceau de nacre dans l’huître qui réagit face à cette impureté et de la nacre est sécrétée afin de la recouvrir ;

Pour assister à la démonstration nous étions assis sur des chaises pliantes posée sur une estrade en bois d’environ 20 cm, une grande tenture accrochée au plafond délimitait le lieu, un Belge énorme s’installe au dernier rang, il s'assoit sur 2 chaises! un peu brutalement les chaise reculent, les pieds arrières dépassent le bord de l’estrade, il perd l’équilibre tombe en arrière, essaye de se retenir par la tenture, il l'arrache en s’étalant sur le dos et les chaises, la tenture le recouvrant, on se précipite avec mon collègue, la situation étant comique le fou rire nous prend, on retire la tenture, en essayant de le tirer pour le relever on lui demande si il n’avait pas de mal tout en riant! Mais vu son poids on ne pouvait rien faire !!! Heureusement d’autres collègues sont arrivés.












Ce soir trajet en autocar pour NARA, nous coucherons au Nara Hôtel  , ancien château en bois



Lundi 26 octobre : visite de la ville en autocar, du parc aux cerfs,





Le temple shintoïste de Kasuga





                             

Le temple Daibutsu ( grande statue de Bouddha) Une particularité dans ce temple impressionnant construit en bois, un des pilier de soutien à l’intérieur d’un diamètre important, sans doute plus de 1m50 , est creusé à sa base et la coutume est de passer dans ce trou poli par le passage des gens pendant plus de 4 siècles, j’ai tenté et grâce à ma taille, aux alentours de 56 Kg à l’époque, j’ai traversé avec une vitesse surprenante, j’ai eu l’impression d’être aspiré ! Quelqu'un de corpulent semblant d'être dans l'impossibilité de passer traverse sans problème grâce à ce poli , certain on tendance à attribuer cette faculté à des forces supérieures 














J'ai estimé amusant de cadrer pour donner l'impression que le collègue est dans la poubelle ! ( pas de trucage avec une logiciel d'aujourd'hui)








Nous Reprenons l’autocar en direction de Kyoto, visite du temple Fushimi Inari .













Nuit au Miyako Hotel

Mardi 27  octobre

Visite de la ville, de l’ancien palais impérial et du temple d’or, un peu déçu car avec les années l'or était terne, moins brillant que sur les cartes postales, il a été refait depuis, 




Les petite papiers sont appelés « omikuji » ils prédisent l'avenir, un vœu ou souhait de quelqu'un ... Mais si le présage est mauvais, il est de coutume de le plier et de l'accrocher aux branches d'un pin dans l’enceinte d’un temple.


Repas de midi dans un restaurant chinois avec baguettes table ronde et grand plateau  central sur pivot, manger avec les baguettes c’est un calvaire mais avec un peu d’imagination on règle le problème, n’ayant pas complètement vidé mon porte-monnaie avant le départ je fouille dedans et trouve un petit ressort, je roule un axe avec un morceau de papier, le ressort maintenant le haut des 2 baguettes et me voilà muni d’une pince très pratique, mes collègues rigolent, les serveurs me montre du doigt et tous les employés défilent !!! La viande était bonne mais par jeu, avec mon collègue, on dit aux autres c'est du chien, ils étaient écœurés et ne voulaient plus se servir !

L’après-midi encore visite de temple, avant de partir Honda nous avait recommandé d’amener beaucoup de chaussettes vu le nombre de visite de temples mais curieusement nous avons peu posé nos chaussures ; ensuite une soierie où dans les bassins extérieurs il y avait d’énormes carpes multicolores





__Mercredi 28 octobre__

L’autocar pour la gare de KYOTO afin de prendre le super express Kodama 394 pour Atami et le « New Fujiya Hotel



 

L’après midi direction Hakone en passant par Jukkokutoge ( le passage des 10 provinces) le lac de Hakone et Owakudani (le grand enfer)


Un funiculaire permet d’avoir un joli point vue, 



Tous on fait tourner les caméras,


Quel était le sujet de leurs intérêt ? Une Geisha ? Soichiro Honda ? Un 250 6 cylindres ?  Rien de tout ça, simplement un virtuose de l'appeau, il imitait même des oiseaux qu'on ne connaissait pas !

Des collègues ont succombé à la tentation, peut-être dans l'idée futur d'enchanter le client .





Petite balade en bateau sur le lac Hakone









Le soir arrivée Kowaki Hotel, 




Nous dînerons à la japonaise assis en tailleur sur des chaises sans pieds !!! Habillé d’un Kimono, soirée animée par des Geishas avec quelques jeux sympas


Nous coucherons sur une natte, heureusement agrémentée d’un petit matelas .

Jeudi 29 octobre

Je suis compliqué avec la nourriture, je mange peu et ne supporte pas certains aliments en particulier les poissons, crustacés, en fin tout ce qui sort de l’eau sauf les baigneuses ! Aujourd’hui quand je pars dans un autre pays je prends mes précautions en emmenant des biscuits, au japon ça n’a pas été facile, beaucoup de poissons, donc je mangeais un maximum le matin c’était plus facile des collègues ne prenaient pas les petits pains, le peu de beurre, le peu de café, le peu de lait, je le récupérais pour me faire un petit déjeuner copieux, je demandais qu'ils remplissent les tasses, je faisais le geste, rien,  j'avais essayé en prenant leurs poignet de les forcer à remplir les tasses mais difficile ils résistaient, midi et soir plus difficile d'avoir une nourriture qui me convenait ; bien que manger ne soit pas mon but, je mange pour vivre et non vivre pour manger, au bout de quelques jours je « flippais » quand je voyais midi et le soir arriver, le 8 ème jours nous déjeunons au self service du Palace Hôtel de Tokyo, agréable surprise il y avait de tout, je garnis l’assiette, jambon, saucisson, steak, frites etc , les collègues me disaient : on ne savait pas que tu savais manger !!!! Le soir dans le restaurant au sommet du même  hôtel il y avait écrit Charollais au menu, ils me disent : tu vas nous dire si c’est du vrai ! Il était excellent, très tendre, avec le recul sans doute du bœuf de Kobé.

Les serveurs Japonais sont très strictes avec la règle, pendant l'attente du service nous discutions et machinalement je déplaçais mes couverts, le serveur me les remettait à leurs place, mais sans m'en rendre compte je recommençais, à la 4 ou 5 fois il m'a fixé d'un regard très expressif sur son taux d'agacement !

 

Autocar pour la gare de Yumoto (moto même dans les noms !) nous prenons le rapide Odakyu panoramique pour la gare de SHINJUKU afin de rentrer sur Tokyo et le Palace Hôtel où nous déjeunons, l’après midi spectacle au théatre KOKUSAI de la revue « All Girls revue » semblable au LIDO, il y avait une cascade (de l’eau) sur la scène.



Vendredi 30 octobre

Visite du salon autos motos de Tokyo à Harumi,

Le japon avait un modèle d’auto que nous n’avons jamais vu en France, 1300 cm3 arbre à came en tête refroidissement par air, performante.

































L’après midi libre pour visiter Tokyo, le conseil pour revenir à l’hôtel ? Partir avec des boîte d’allumette du Palace Hotel en donner une au chauffeur de taxi de cette façon il a l’adresse de l'hôtel

Nous étions surpris par les enseignes lumineuses, à cette époque nous n’en avions pas autant en France, je me suis amusé à en prendre quelques unes en photo .








La conduite des automobilistes me faisait penser à un mélange Allemand Italien, respect du code mais rapide, les pneus couinaient dans les carrefours !

Un soir, on rentrait à l’hôtel en car, le responsable japonais du voyage nous donne rendez vous le lendemain à 6 heures, unanimement sans concertation nous disons non, nous n’en pouvions plus, crevés, morts, le rythme pour nous montrer le maximum était rude, on proposait 8 h , il disait non , on  a bien insisté il ne nous croyait pas, il ne connaissait pas assez les Français , le lendemain eux étaient à 6 heures dans le hall de l’hôtel notre arrivée c’est échelonnée entre 8h et 8h ½ .

Soirée cocktail et dîner dans la salle d’or du palace Hotel Monsieur Soichiro Honda était présent, il a, je pense? parlé, avec tout le monde , je tenais un verre de jus de fruit il m’a dit que ce n’étais pas ça que je me ferai du sang ! C’est quelqu’un qui a pas mal d’humour, je lui ai posé la question si on reverrait les250 et 350 six cylindres en GP je m’en doutais un peu il m’a répondu non,  comme souvenir chacun devait dessiner sur assiette à recuire au four, j’avais dessiné Mike Hailwood bien entendu sur la 6 pattes, Soichiro Honda me l'a signé, le choix du sujet lui a plus.









Samedi 31 octobre

Le retour

Depuis quelques jours un responsable de Honda France les harcelaient pour aller au centre de recherche, le voyage d’avant nous avait été en visite mais prétextant qu’ils ne pouvaient pas tout cacher nous n’y avions pas droit,  nous étions dans le bus poUr partir à l’aéroport il arrive en courant frappe à ma fenêtre et me dit : ils ont accepter et je pars que demain, je lui demande de me téléphoner au retour pour me raconter ce qu’il avait vu.

En 70 le bruit courait qu’une CB 500 quatre cylindres était en préparation, pendant tout le voyage ils nous ont démenti la rumeur, il m’a téléphoné quelques jours après pour me raconter, au détour d’un bâtiment il y avait une dizaine de proto de CB500 ! Il avait demander à voir la 250 6 pattes de près, son vœux a été exaucé, il a pu s’asseoir dessus, il l’a trouvé toute petite, il faut dire que lui est assez balaise, un ancien crossman .

Si à l’allée nous avions un Boeing 707 au retour c’était Douglas DC8, un peu plus bruyant et pas de film.

Nous décollons, passage sur Tokyo, la mer du japon, la Sibérie avec de jolies couleurs violacées.









En arrivant à Moscou nuages bas, neige, l’avion a tourné longtemps autour du terrain de Cheremetièvo le temps que les chasses neige dégage la piste (3/4 d'heure au moins) en roulant je  voyais des hommes debout sur les ailes des avions avec des balais pour enlever la neige .



Nous avons été superbement reçu, de bouche à oreille il se disait  que ce voyage valait environ 13000 fr 1970, les tarifs ont beaucoup baissés depuis, à titre de comparaison une CB750 valait a peine 10000 fr, j’avais acheté un fourgon Fiat 238 près de 10000 fr aussi .

La courtoisie, la politesse des japonais m’avait fait naître une réflexion : la politesse peut-être la forme la plus élevées de l’hypocrisie ! Comme partout il ne faut pas généraliser et d’après ce que j’ai ressenti, ce que j’ai lu aussi, je n'ai pas le sentiment que Monsieur Soichiro Honda était de cette veine .
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PREMIERS 50 (cyclos)

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